Une matrice M(n,m) est un
tableau de nombres réels ou complexes. Le tableau comporte n lignes et
m colonnes. Le nombre situé à la jème position de la ième
ligne est noté ou parfois
.
Matrice carrée : une matrice pour laquelle le nombre de lignes est égal au nombre de colonnes.
Matrice diagonale : une matrice
carrée n'ayant que des termes dans la diagonale principale :
1.2.1 Egalité de 2 matrices
Pour que 2 matrices A et B
soient égales il faut qu'elles aient les même nombre de lignes et le même
nombre de colonnes : A(n,m) et B(n,m) et que .
1.2.2.Multiplication par un nombre
Si est un nombre réel ou complexe, A(m,n)
une matrice
si
1.2.3 Addition de 2 matrices
A et B étant 2
matrices ayant les mêmes dimensions n et m, C=A+B est une matrice de
dimension n et m telle que .
1.2.4 Transposée d'une matrice
La matrice transposée de la
matrice A(n,m) est la matrice B(m,n) telle que .
En d'autres termes les lignes de la matrice A deviennent les colonnes de
la matrice B et les colonnes de la matrice A deviennent les
lignes de la matrice B.
Exemples :
Remarque si .
En effet
et si
1.2.5 Conjuguée et transposée-conjuguée d'une matrice
La matrice B conjuguée de la
matrice A ( ) est obtenue en prenant pour
le nombre complexe conjugué de
.
B étant la matrice transposée de
la matrice A, la matrice C transposée-conjuguée de la matrice A s'obtient en
prenant La matrice conjuguée de la matrice B :
1.2.6 Multiplication de 2 matrices
3 matrices A, B et C. Pour que
la multiplication AxB il faut que le nombre de lignes de la matrice B soit égal
au nombre de colonne de la matrice A : A(n,m) et B(m,p). La matrice C=AB a
n lignes et p colonnes : le terme .
Exemple :
Le produit n'est pas commutatif. Il peut même être impossible de faire le produit commuté. Pour pouvoir commuter le produit (donc faire BxA) il faut que le nombre de lignes de la matrice A soit égal au nombre de colonne de la matrice B : n=p. Le résultat BxA est alorqs une matrice de m lignes et n colonnes, c'est à dire une matrice carrée.
Cas particulier : A(1,n) et
B(n,1), la matrice C=AB a 1 ligne et une colonne. C'est un nombre. On définit
ainsi le produit scalaire de 2 vecteurs V1 et V2 en
multipliant le transposé-conjugué du vecteur V1 par le vecteur V2
: .
Si les 2 vecteurs sont à coefficients réels, le produit est commutatif, sinon
Un système de n équations
linéaires à n inconnues avec un second membre peut s'écrire ,
étant le vecteur des inconnues et
le vecteur second membre. N sait qu'un tel
système n'a de solution déterminée que si le déterminant de la matrice M est
différent de 0.
Si le second membre est nul,
c'est à dire que toutes les composantes du vecteur sont nulles, et que le déterminant de M n'est
pas nul la seule solution est
,
c'est à dire un vecteur dont toutes les composantes sont nulles. Il n'y a de
solution non nulle que si le déterminant de M est nul.
Pour écrire, par exemple, le système de m équations à n inconnues
il est possible d'utiliser la représentation matricielle
où est une matrice de m lignes et n colonnes,
des matrices à m lignes et une colonne,
c'est-à-dire des vecteurs.
Dans ce cas par définition
Il est nécessaire que la matrice ait un nombre de colonnes égal au nombre de
lignes des vecteurs
.
Si on
applique cette multiplication successivement à et
:
|
|
ont le même nombre n de lignes,
a m lignes et n colonnes et
a p lignes.
En remplaçant par son expression
,
il vient
ou encore
La somme définit les composantes d'une matrice
telle que
et comme
:
1 Multiplication par une
matrice diagonale D(n,n) de termes
Multiplication à gauche par la matrice diagonale : B=DA. On peut
vérifier que ,
les termes de la ligne i de la matrice B s'obtiennent en multipliant par le
terme de la ligne i de la matrice D les termes de la lignes i de la matrice A.
Multiplication à gauche par la matrice diagonale : B=AD. Dans ce
cas .
Les termes de la colonne j de la matrice B s'obtiennent en multipliant par le
terme de la ligne j de la matrice D les termes de la colonne, j de la matrice
A.
2.Multiplication d'une matrice carrée par sa transposée.
Si A est une matrice carrée (n
lignes et n colonnes) ,
la matrice B est symétrique.
Existe-t-il des vecteurs V tels
que multipliés par la matrice A, le résultats soir un vecteur proportionnel à
lui même :
En appelant la matrice unité, c'est à dire la matrice
diagonale dont tous les termes sont égaux à 1, le système précédent peut
s'écrire
.
Si ,
on recherche donc des valeurs
et des vecteurs V tels que
.
C'est un système de n équations à n inconnues avec un second membre nul. Un tel
système n'a de solution non identiquement nulle que si le déterminant de la
matrice M est nul. Dans ce cas le vecteur V n'est pas parfaitement défini,
il dépend d'un ou de plusieurs paramètres.
Le calcul du déterminant de M
donne un polynômes de degrés n. Il a donc n racines
réelles ou imaginaires, simples ou multiples.
Si toutes les racines sont
simples, les n vecteurs correspondant à chacune des racines
sont linéairement indépendants.
Les valeurs sont les valeurs propres de la matrice M
et les vecteurs Vi les vecteurs propres
La matrice est la matrice
,
Sy étant l'observable suivant y des particules de spin=1.
Polynôme .
Le développement donne :
Les 3 racines sont réelles et distinctes.
Le vecteur V1 correspondant à la valeur propre 1 s'obtient :
Le déterminant étant nul, les 3 lignes de la matrice sont linéairement dépendantes. En éliminant la dernière ligne :
.
Pour que le vecteur soit normé
( ) il faut
.
Finalement et de même
Une matrice, carrée, est dite "hermitique" si elle est égale à sa transposée-conjuguée.
2.3.1 Les valeurs propres sont réelles
Soit A une matrice
hermitique, de valeur propre λ et
dont le vecteur propre correspondant à cette valeur propre est V : En
multipliant les deux membres à gauche par le vecteur transposé-conjugué de V,
il vient
, en prenant les transposées conjugués des 2
membres :
Comme A est une matrice hermitique et
par ailleurs
, il reste :
et
donc
. λ est
un nombre égal à son complexe conjugué. C'est un nombre réel.
2.3.2 Les vecteurs propres sont orthogonaux.
Soient 2 vecteurs propres correspondant à 2 valeurs propres différentes :
. Si on multiplie les deux membres de la
première relation à gauche par le transposé-conjugué du vecteur Vj et la seconde relation par transposé-conjugué
du vecteur Vi, il vient :
, en prenant la transposée-conjuguée de la
deuxième relation, sachant que
sont
des valeurs réelles, cette deuxième relation devient
. En soustrayant de la première relation :
. Ce qui exprime que le produit scalaire de
2 vecteurs propres correspondants à 2 valeurs propres différentes sont
orthogonaux.
La matrice étant
hermitique, ses 3 valeurs propres sont réelles. Comme elles sont distinctes les
3 vecteurs propres sont 2 à 2 orthogonaux.
Le raisonnement portera, pour des raisons de simplification, sur matrice carrée d'ordre 3. Le raisonnement est facilement généralisable.
Soit une matrice carrée A, dont on connaît les valeurs propres et les vecteurs propres :
.
En appelant V la matrice dont les colonnes sont constituées par les vecteurs propres :
, la relation précédente peut s'écrire :
.
En multipliant à gauche les 2 membres de cette relation par la matrice inverse de V, il vient :
en
appelant D la matrice diagonale dont le terme de la ligne i est la valeur
propre λi.
Si on multiplie au contraire à droite par V-1 les 2 membres de la relation :
On vérifie alors que . Ce qui se généralise
La puissance nième d'une matrice diagonale est ob tenu en élevant à la puissance n chacun des termes de la diagonale de cette matrice.
Connaissant les puissances successives d'une matrice, un polynôme matriciel s'écrit :
Si la matrice est diagonalisable, ce polynôme s'écrit
De même qu'on a défini un polynôme matriciel, il est possible de définir une fonction dont la variable est une matrice, le résultat étant une matrice.
Si la fonction f peut se développer en série , pour définir f(A), A étant une
matrice carrée :
Cette expression se simplifie si la matrice est diagonalisable :
L'expression entre parenthèse se calcule facilement. La somme des matrices diagonale est une matrice diagonale. Le terme de la ième ligne est obtenu en ajoutant les termes de la ième ligne de chacune des matrices diagonales situées dans la parenthèse.
Cela donne pour le terme de la ligne i :
Et donc
Si A est la matrice ,
et la fonction
,
le calcul donne :
Tous calculs effectués
Deux matrices carrées , de n lignes et n colonnes, commutent si
.
Les valeurs propres de A sont , celles de B
, i=1,2…n.
On supposera que les vecteurs propres sont tous différents.
Soit un vecteur propre de A correspondant à
la valeur propre
:
,
en multipliant les 2 membres par B :
.Comme
A et B commutent :
ou en posant
:
.
Ce qui montre que
est le vecteur propre de pour la valeur propre
,
les vecteurs propres n'étant définis qu'à un facteur multiplicatif près. Et
donc
.
Ce qui montre que
.
Vi est vecteur propre commun à A,
pour la valeur propre et à B pour la valeur propre
.
Si 2 matrices commutent elles ont des vecteurs propres communs.
Les 2 matrices A et B ont leurs vecteurs propres communs.
En se reportant au paragraphe 3, les matrices A et B peuvent être diagonalisées :
étant 2 matrices diagonales constituées
respectivement des valeurs propres de A et de B.
En multipliant à gauche la première équation par la seconde :
est encore une matrice diagonale D dont les
termes sont
étant la matrice unité, il reste
En multipliant à droite la première équation par la seconde :
,
les matrices
étant diagonales commutent
et
ou encore
Si 2 matrices ont des vecteurs propres communs, elles commutent.
Un déterminant est un tableau de n lignes et n colonnes. Il
se présente exactement comme une matrice carrée. Un le terme situé à
l'intersection de la ligne i et de la colonne j est noté ou
.
Par exemple le déterminant ,
il a une valeur définie comme suit :
Exemple de l'un de ces termes :
L'extension à un déterminant ne présenta pas de mystère.
signifie le nombre de permutations qu'il
faudrait exécuter sur la suite des nombres
pour qu'ils deviennent la suite naturelle
,…,n.
On peut également la calculer en additionnant pour chacun des termes
de l'arrangement le nombre de termes
de l'arrangement qui lui sont supérieurs.
a la même définition que
,
mais sur les nombres
.
peut être un nombre pair et dans ce cas
ou un nombre impair et alors
.
Propriétés :
Soit un arrangement des nombres 1 à n.
La permutation de 2 termes successifs change la parité. En effet seuls les nombres
et
ils deviennent
.
Si
était inférieur à
,
par exemple
ils deviennent
.
Les
sont inchangés. Seul
a augmenté d'une unité. Si au contraire
était supérieure à
,
par exemple
et
.
Cette fois
a diminué d'une unité. Dans les 2 cas la
parité a changé.
Permuter 2 termes de l'arrangement peut se faire par une
suite de permutation de 2 termes successifs. Pour permuter les termes de ,
il faut réaliser
permutations successives. Au termes de ces
permutations successives le terme
est en position
et le terme
en position
.
Pour l'amener en position
,
il faudra effectuer
permutions successives. Pour permuter ces 2
termes il a fallu effectuer
permutations successives, donc un nombre
impaires de permutations successives
la parité a changé.
si on échange 2 des nombres de la suite la parité change.
Comme conséquence dans le calcul du déterminant on peut supposer que les
indices ,
ou les indices
,
ne présentent aucune permutation :
Il existe arrangements de
nombres. Pour un déterminant d'ordre 4
il y a
termes.
Si 2 lignes sont permutées, par exemple la ligne 1 et la
ligne 3 le terme dans le déterminant, avant permutation des
lignes 1 et 3, se retrouve dans le nouveau déterminant en
et le signe de sa permutation a changé,
puisque 2 nombres ont été permutés dans la suite
.
Conséquence : si un déterminant a 2 lignes, ou 2 colonnes, identiques il est nul.
·
Si une ligne, ou une colonne, est multipliée par
un nombre ,
la valeur du déterminant est multipliée par ce même nombre
.
·
Si à une ligne on ajoute une combinaison
linéaire des autres lignes, la valeur du déterminant n'est pas changée.
Exemple : au terme on ajoute
, on obtient un terme
et
devient
Le second membre peut s'écrire comme la somme
de 3 déterminants, le premier étant le déterminant d'origine et les 2 autres
des déterminants ayant 2 lignes identique, donc nuls.
· Si dans un déterminant une ligne est une combinaison linéaire des autres lignes, ce déterminant est nul. Il en est de même en remplaçant "ligne" par "colonne".
·
Si dans un déterminant d'ordre on supprime la ligne
et la colonne
,
on obtient un déterminant d'ordre
appelé "Déterminant mineur" de
.
·
Le cofacteur de
est
·
La valeur d'un déterminant d'ordre 2
Le calcul du déterminant peut être réalisé en "développant
par rapport à une ligne". On peut démontrer que le développement
par rapport à la ligne s'écrit :
Par exemple le développement par rapport à la deuxième ligne
de est
Le calcul de en développant par rapport à la colonne
:
Exemple du développement par rapport à la troisième colonne
de :
Il est défini par :
C'est-à-dire .
Pour le calculer on soustrait de chaque colonne la
colonne précédente multipliée par ,
en commençant par la dernière colonne et en finissant à la 2ème
colonne. Ce qui donne :
En développant par rapport à la première ligne :
Les termes de chaque ligne du
nouveau déterminant ont le même facteur et
Par récurrence on peut écrire
Ce résultat aurait également pu être obtenu en remarquant
que le déterminant est un polynôme homogène des n variables et qu'il s'annule si 2 des variables sont
égales. Son degrès est
,
c'est-à-dire le nombre de façon de choisir 2 variabkes parmi n.7.4 Produit de 2
déterminants
Il est évidemment nécessaire que les 2 déterminants soient du même ordre. La règle de multiplication de 2 déterminants est la même que la règle de multiplication de 2 matrices.
Les termes du premier déterminant sont
,
ceux du deuxième déterminant
sont
.
Les termes du déterminant produit
sont
.
Les
termes de la ligne
de
sont multipliés terme à terme par les termes
de la colonne j de
et additionnés.
Soient 2 déterminants
.
Un troisième déterminant
tel que
Le déterminant peut s'écrire sous la forme de n colonnes
,
étant la kième colonne
:
Si on permute l'ordre des colonnes, suivant une permutation ,
on obtient un autre déterminant
.
La valeur de ce déterminant est
ou
.
La valeur du déterminant
.
Le produit
:
Comme
Comme le produit
est la valeur de la somme des déterminants
Sous la forme de déterminants :
Pour obtenir le déterminant ,
il suffit de multiplier sa première colonne par
,
la deuxième par
…, la dernière par
Le produit
Si, dans un déterminant, une colonne est la somme de 2
colonnes, par exemple ,
le déterminant
peut s'écrire comme la somme de 2 déterminants
Pour le démontrer il suffit de développer le déterminant par rapport à sa colonne j.
Généralisation Si chaque colonne est la somme de
colonnes le déterminant
peut s'exprimer comme la somme de
déterminants.
Inversement, une somme de déterminants peut, parfois, s'écrire comme un seul déverminant.
Pour écrire ,
on constitue le déterminant dont les colonnes sont :
Le terme est le terme de la ligne i
situé dans la colonne j :
ou sous une autre présentation
Pour avoir l'inverse d'une matrice carrée de terme
1.
Ecrire la matrice transposée ,
c'est-à-dire permuter les lignes et les colonnes
2. Remplacer chaque terme de la matrice transposée par la valeur de son cofacteur
3.
Diviser chaque terme de la matrice ainsi obtenue
par la valeur du déterminant de la matrice. La matrice ainsi obtenue est l'inverse de la matrice
Démonstration :
Si est la valeur du déterminant de la matrice
,
le terme
de la matrice
est égal au cofacteur
du terme
divisé par
:
.
Comme
est la transposée de
et
Que vaut le terme de la matrice
Sous le signe on reconnait la somme des produits terme à
terme des termes de la ligne
par les cofacteurs de la ligne
du déterminant de
.
Si cette somme est égale à la valeur
du déterminant et
.
Si cette somme est la valeur du déterminant dans
lequel la ligne
a été remplacée par la ligne
.
Ce déterminant ayant 2 ligne identiques est nul et
si
Dans la matrice tous les termes de la diagonale principale
,
tous les autres termes sont nuls. C'est la matrice unité.
Exemple
Inverse de la matrice
Remplacement des terme de la matrice par leur cofacteur :
Et
Il existe en calcul tensoriel un tenseur symétrique qui peut s'écrire sous forme d'une matrice
symétrique
.
Le tenseur
peut également s'écrire sous forme d'une
matrice inverse le la matrice
.
Le produit tensoriel est donc la somme des produits de la ligne
de la matrice
par les termes de la colonne
de sa matrice inverse. Cette somme est nulle
sauf si
et dans ce cas la somme est égale à 1.
Les sont les symboles de Kronecker :
.
Un autre produit tensoriel s'écrit .
On multiplie chacun des termes de la matrice
par le terme situé à la même ligne et à la
même colonne de sa matrice inverse et on les additionne.
Cette somme peut s'écrire .
La somme dans la parenthèse est égale à
et donc
Si les termes d'un déterminant sont les fonctions d'une
variable
:
.
La valeur du déterminant est une fonction
.
Quelle est la valeur de
?
Dans le calcul du déterminant le terme ,
en supposant que le déterminant est développé par rapport à la ligne
ou à la colonne
,
est multiplié par le cofacteur
.
On ne le trouve donc que dans
.
En dérivant le développement de
,
le terme
ne se retrouvera que dans le produit
,
désignant la dérivée de
par rapport à
.
La valeur de est donc la somme de tous les produits
.
On a vu que l'inverse de
,
de terme
est obtenu en prenant le cofacteur
divisé par la valeur du
déterminant :
,
soit
ou, en intervertissant les indices
.
La valeur .
Appliqué au tenseur fondamental symétrique du calcul tensoriel, dont l'inverse est noté
,
dépendant d'une, ou plusieurs variables cela s'écrira
,
ou sous une autre forme
Un polynôme du second degrés de n variables s'écrit
(1.1)
La matrice des coefficients est symétrique. En effet le coefficient du
terme
est, dans le développement de l'expression(1.1),
.
Il n'y a aucune raison de ne pas adopter
.
En appelant la matrice des coefficients
et
le vecteur des variables :
,
l'expression (1.1) peut s'écrire :
(1.2)
Un tel polynôme s'écrit
(1.3)
En appelant ,
le vecteur
,
l'expression (1.3) devient
(1.4)
La fonction polynômiale
admet un extremum pour les valeurs des variables qui annulent toutes les dérivées partielles
Dans l'expression (1.1) les termes contenant la
variable sont :
et .
Cette expression est le produit de la ligne i de la matrice par le vecteur
.
Le vecteur des dérivées partielles :
(2.1)
La dérivée partielle et donc
(2.2)
Et finalement le vecteur des dérivées partielles de s'obtient en additionnant les expressions (2.1) et (2.2). L'extremum de la
fonction
est obtenu lorsque
(2.3)
C'est un système linéaire de n équations à n inconnues.
L'équation de la chaleur est
est la conductivité thermique,
la masse spécifique et la chaleur spécifique
du matériau étudié.
Pour simplifier les calculs, nous supposerons que le régime
est stabilisé, c'est-à-dire ,
et que le calcul est restreint à, un espace à 2 dimensions et que la
conductivité
est constante :
(3.1)
A cette équation, il faut ajouter les conditions aux frontières de la forme
(3.2)
on peut montrer que résoudre les équations différentielles (3.1), avec les conditions aux limites (3.2) revient à rechercher l'extremum de l'expression :
(3.3)
Une solution approchée est obtenue en utilisant la méthode des éléments finis.
La façon la plus simple, mais pas la plus précise, consiste à découper la surface en triangles. Les inconnues sont les valeurs de la température aux sommets de ces triangles. L'intégrale de surface s'effectue dans chacun des triangles et l'intégrale sur le contour le long des côtés des triangles qui forment l'extérieur de la surface.
Dans un triangle la température est une fonction linéaire des coordonnées x et y.
L'intégrale double ,
si le triangle a les sommets numérotés
sera
Etendue à tous les triangles le résultat sera un polynôme du
second degrés des inconnues ,
sous forme matricielle
(3.4)
Les 2 autres intégrales s'exprimeront comme une fonction linéaire des
inconnues, sous forme matricielle :
(3.5)
Le problème se ramène à la résolution du système linéaire
(3.6)
Remarque
La solution peut être améliorée en découpant la surface avec
·
Des triangles à 6 degrés de liberté. Une
inconnue est placée au milieu des côté. le triangle peut être curviligne. La
fonction d'interpolation de dans le triangle est un polynôme du second
degrés en x, y.
·
Des quadrangles à 4 degrés de liberté :
·
Des quadrangles à, 8 degrés de liberté, avec un
point au milieu de chaque côté :
Exemple d'un triangle à 3 degrés de liberté. On peut
montrer que, en appelant les coordonnées barycentriques du point M dans
le triangle (
,
étant la surface du triangle)
et que
et dans le triangle
Dans un surface (S), quel est l'extremum de l'intégrale
(4.1)
sont des fonctions de
?
Si est la solution cherchée, en la remplaçant par
une fonction "voisine"
,
l'intégrale (4.1) devient
L'extremum de cette intégrale est donc atteint lorsque .
(4.2)
En écrivant et
,
l'intégrale (4.2)devient
(4.3)
La première intégrale double peut se transformer en une intégrale curviligne le long du contour :
L'intégrale (4.3) devient :
(4.4)
Sur la frontière (C) la fonction .
Dans ce cas sur la frontière la fonction et la première intégrale du second membre de (4.4) est nulle. et
(4.5)
La fonction étant arbitraire, pour que l'intégrale soit
toujours nulle il faut
(4.6)
L'extremum de l'intégrale est atteint si
On recherche l'extremum de l'intégrale :
(4.7)
Dans le calcul de l'intégrale curviligne, on remplace, comme
précédemment la solution par la fonction
,
alors
et
En ajoutant ce dernier terme à l'expression (4.4) et sachant que et
(4.8)
Cette somme étant nulle quelle que soit la fonction ,
la condition sur la frontière est
(4.9)
Le vecteur ,
étant les vecteurs unitaires portés par les
axes orthonormés
.
est le vecteur unitaire tangent à la courbe.
En faisant tourner ce vecteur tangent de
,
il devient le vecteur
unitaire normal à la courbe et de composantes
L'expression (4.9)
En appelant ,
la dérivée de
dans la direction de la normale :
(4.10)
Dans le cas de l'équation de la chaleur : .