9

L'hypothèse des trous noirs

Préambule

En 1784, devant l'auditoire de la Royal Society de Cambridge, le révérend John Michell, géologue et astronome amateur anglais suggéra “que les particules de lumières étaient attirées de la même façon que les autres corps”. A partir de cette hypothèse fondamentale, il formula pour la première fois le concept de trou noir : ”si disait-il, le demi grand-axe d’une sphère de même densité que le Soleil dépassait le rayon de celui-ci dans une proportion de 1 à 500, alors un corps, tombant d’une hauteur infinie vers lui, aurait acquis à sa surface une plus grande vitesse que celle de la lumière, et par conséquent, en supposant que la lumière soit attirée par la même force en proportion de sa force d’inertie, comme d’autres corps, toute la lumière émise par un tel corps y retournerait, par sa propre gravité”. Il expliquait que malgré le fait que ces corps étaient invisibles, ils devaient provoquer des effets gravitationnels décelables : “s’il arrivait que quelque autre corps lumineux tourne autour d’eux, des mouvements de ces corps tournants, nous pourrions peut-être encore déduire l’existence du corps central avec quelque degré de probabilité; cela pourrait aussi bien nous apporter une indication concernant quelques unes des irrégularités des corps tournants, qui ne serait pas aisément explicable par aucune autre hypothèse”. Mais la thèse de Michell restait trop abstraite et ne recevra aucun écho. Il faudra attendre 1796 pour que le marquis Pierre Simon de Laplace, mathématicien, philosophe et astronome passionné par la mécanique céleste et la gravitation redécouvre cette idée. Il écrivait dans son Exposition du Système du Monde : "Un astre lumineux, de la même densité que la Terre, et dont le diamètre serait 250 fois plus grand que le Soleil, ne permettrait, en vertu de son attraction, à aucun de ses rayons de parvenir jusqu'à nous. Il est dès lors possible que les plus grands corps lumineux de l'univers puissent, par cette cause, être invisibles". Il présentera sa thèse devant l'auditoire de l'Académie des Sciences mais ceux-ci resteront sceptiques sur les chances d'existence d'un tel objet. Ainsi naquit le concept du trou noir mais la démonstration mathématique de Laplace semblait fantaisiste aux yeux des astronomes.

Robert Oppenheimer et Hartland Snyder démontrèrent l'existence des singularités en 1939, concluant : "Quand toutes les sources d'énergies thermonucléaires seront épuisées, une étoile suffisamment massive s'effondrera", c'est le trou noir de Schwarzschild.

C'est finalement le physicien John Wheeler de l'Université de Princeton qui, en 1967 dénomma "trou noir" une telle singularité et l'enveloppe qui l'entoure. Les français auraient bien aimé l’appeler “astre occlus” en hommage à Laplace, mais le terme anglais traduit bien le caractère mystérieux qui recouvre cette entité. Elle est à la fois cachée à nos regards au sens strict et a un grand impact d'un point de vue psychologique.

                                                                                        (Extrait de "Le trou noir" par Thierry LOMBRY)

1
 Métrique de Schwarzschild extérieure

1.1
 Première version

La métrique de Schwarzschild extérieure

                                            (9.1.1)

Avec  

Présente à première vue une singularité si . C'est l'abbé Lemaître qui pensa que cette singularité n'était due qu'au choix des coordonnées.

Exemple d'un "mauvais" choix de coordonnées :

L'équation de la surface d'une sphère de rayon , en coordonnées orthonormées est . L'élément de longueur est .

Comme ,  et . L'élément de longueur devient .

En posant ,  et , l'élément de longueur s'écrit avec ces nouvelles variables  

                                                             

Il y a apparemment une singularité lorsque , alors qu'il n'y a aucune singularité sur la surface de la sphère.

Ce paradoxe disparait avec un nouveau changement de variable  : .

 

1.2 Changement de variables

Le changement de variables proposé est :

                                      (9.1.2)

En calculant

 

En choisissant les fonctions  telles que

                                                                                                                      (9.1.3)

il reste   

En choisissant maintenant

                                                                                                (9.1.4)

C'est-à-dire

                                                                          (9.1.5)

1.3
 Solution
 nouvelle métrique

Les équations (9.1.3) et (9.1.4) permettent de déterminer les fonctions . En élevant la première au carré en en soustrayant la seconde :

                                                

Soit

                                                                                                         (9.1.6)

Il faut se rappeler que  et donc que  

Si   et  

En posant  on trouve, à une constante additive près :

                                                                                   (9.1.7)

Et d'après (9.1.3) , et avec (9.1.6)  

                                                                                                                            (9.1.8)

En intégrant  sot  et

                                                                                                             (9.1.9)

D'après (9.1.5) . Et d'après le résultat ci-dessus :

                (9.1.10)

La singularité n'apparait plus que si , c'est-à-dire . Lorsque  alors  et pour cette valeur de  : . La singularité mathématique a disparu.

Dans cette métrique toutes les horloges sont synchronisées !

Trou-noir-01.wmf

Une particule immobile dans ce référentiel a une ligne d'univers . Elle est représentée par une droite "verticale" dans le diagramme ci-dessus. Pendant un intervalle de temps  fini les particules se précipitent vers le centre du champ (  ) qui est un point de singularité réel de la métrique.

2
 Propagation des rayons lumineux radiaux

Pour un rayon lumineux , s'ils sont radiaux  et sans restreindre la généralité on supposera  

                                            

Et  

                                                                        

                                                                                                                            (9.2.1)

Les signes  correspondent aux 2 frontières du cône de lumière au point d'univers donné.

                                                                                                                (9.2.2)

3
 Ligne d'univers d'une particule

Si , la ligne d'univers  de pente 1, se trouve à l'intérieur du cône de lumière et la particule peut se déplacer dans différentes directions.

Si , la ligne d'univers , se trouve à l'extérieur du cône de lumière. La particule ne peut que se déplacer vers le centre  

4
 Mouvement d'une particule en chute libre à l'extérieur du rayon de Schwarzschild

On suppose que la particule tombe avec un mouvement radial, c'est à dire , les vitesses , ce sont les vitesses tangentielles.

Pour simplifier les calculs on prendra comme variable . Ce qui change la valeur de , pour les calculs qui suivre elle sera égale à  

         4.1 Géodésique :

La métrique avec  se simplifie en

                                                                                                  (9.4.1)

  Pour trouver la trajectoire de la particule il faut chercher l'extremum de l'intégrale

                                                

 . Les équations différentielles du mouvement sont :

                                                                                                                (9.4.2)

La variable  n'apparaissant pas explicitement dans la fonction  il reste  et donc , c'est-à-dire  

                                                                                                                              (9.4.3)

                  Comme  :  et

                                                                                                            (9.4.4)

Le signe moins est choisi pour une particule "tombant" vers le centre, le rayon r est décroissant.

Si à l'instant initial la particule est immobile au point , en ce point  et , . Les équations deviennent

                                                                                                                  (9.4.5)

4.2 "Temps de chute"

Ce qui permet d'exprimer  en fonction de  :  

                                                                           (9.4.6)

                        Partant de  pour atteindre  le temps sera

                                         

                                                                                 (9.4.7)

Cette intégrale peut se calculer avec des fonctions élémentaires. Si on examine ce qui se passe lorsque  est proche de ,  

 

                                                                                                  (9.4.8)

Cette intégrale diverge comme  lorsque .

4.3 Le temps des observateurs

L'équation (9.4.7)indique comment varie la variable  pendant la chute de la particule. Mais comment varie le temps des observateurs ?

4.3.1 Observateur situé au loin

On suppose que l'observateur est situé en un point tel que , d'près ce qui a été vu dans le chapitre "Intervalle de temps", le temps propre de l'observateur fixe varie comme . En reprenant la variation  dans(9.4.6), pour l'observateur, son temps propre varie  :  .

La seule différence avec (9.4.6)est le facteur constant . Lorsque la particule s'pproche du rayon de Schwarzschild  le temps propre de l'observateur croit indéfiniment, d'autant plus vite qu l'observateur est plus loin.

4.3.2 Observateur se déplaçant avec la particule.

Sont temps propre est mesuré par . Avec l'équation  , soit  le temps propre du voyageur varie comme

                                                                                                                  (9.4.9)

Cette intégrale a une limite finie lorsque .

Un calcul élémentaire (voir en annexe) donne un temps de chute observé par cette observateur  :

                                                   

Avec , rayon initial et  tel que  et donc

                                                           

Si  alors  

Le voyageur arrive donc en un temps limité sur la sphère de Schwarzschild. Il continue son voyage à l'intérieur du "trou noir".

Si le "voyage" continue le temps total pour atteindre le centre  est

                                                              

 

Vitesse de chute mesurée par l'observateur se déplaçant avec la particule. L'élément de longueur

 et la vitesse   

en utilisant (9.4.6) et en remplaçant  par sa valeur , il vient  et

                                                                                                                      (9.4.10)

Lorsque le "voyageur" s'approche de la sphère de Schwarzschild il mesure une vitesse de déplacement qui tend vers la vitesse de la lumière.

Au contraire pour un observateur fixe, sa vitesse tend vers zéro!!!!

4.3.3 Décalage vers le rouge

Une source lumineuse monochromatique de période  située au point . Quelle sera sa fréquence perçue au point situé en ?

Au point situé en  la variation de la variable  correspondant au temps propre  est

                                                          

Au point situé en , le temps propre correspondant à cette de  sera

                                              

                                                                                                                         (9.4.11)

. Il y a un glissement vers le rouge. Lorsque , pour un observateur les phénomènes physiques observés au loin semblent se figer.

5
 Collapse gravitationnel d'une sphère de poussière

Dans le cas d'une symétrie centrale, on peut trouver une solution en négligeant la pression. En désignant par  le temps et la coordonnée radiale.

5.1 Mise en équations d'une solution générale

On cherche une solution de la forme

                                                                        (9.5.1)

La quantité .

Le référentiel est lié à la matière. A chaque particule de matière correspond une valeur déterminée de . La fonction  décrit la loi du mouvement de la particule considérée.

 est une fonction de . C'est un rayon tel que la longueur de la circonférence dont le centre est confondu avec l'origine soit .

Pour tenir compte de la présence de la matière seule, l'équation d'Einstein de la relativité générale s'écrit

                                                                                                    (9.5.2)

En écrivant  et , les équations d'Einstein sont  :

                      (9.5.3)

5.2 Solutions

La dernière équation s'intègre par  :

 

Et  qui peut aussi être écrit :

                                                                                                                    (9.5.4)

 est une fonction arbitraire telle que . En reportant dans la oremière équation de (9.5.3) :  

                                                                                                                      (9.5.5)

Cette équation s'intègre également en remarquant qu'en la multipliant par  et que . , et intégrant par rapport à  :

 

Cette équation impose que lorsque ,  

                                                                                             (9.5.6)

Ce qui permet de calculer  :  

. En se souvenant que les fonctions  sont des fonctions de , cette intégrale peut se transformer :  

                                                                                        (9.5.7)

5.2.1 Cas  

L'intégrale devient  

Pour avoir  il faut  

Elle s'intègre en posant  et  et  en posant  

 

                                                                                         (9.5.8)

La fonction  est une "constante" d'intégration arbitraire.

5.2.2 Cas  

On pose
. L'équation (9.5.7) s'écrit  

Elle s'intègre en posant  et  c'est-à-dire  

. En posant encore  

                                                                                 (9.5.9)

5.2.3 Cas
 

Dans ce cas l'équation (9.5.6)  se réduit à  

 

 en élevant au carré et en extrayant la racine cubique :  

                                                                                           (9.5.10)

5.2.4 Densité de matière

En reportant la valeur de  dans l'équation ( 3) de (9.5.3) et en utilisant  de (9.5.6)on démontre (voir en annexe) que

                                                                                                     (9.5.11)

5.3 Masse totale d'une sphère

L'élément de volume entre les rayons  est  

                                       

Comme ,  

                                                                                                                           (9.5.12)

Ce qui donne également ,  étant le rayon de Schwarzschild de la boule de matière de rayon  

Si , alors . On se trouve dans le cas étudié par Schwarzschild, mais avec une solution valable également à l'intérieur de la sphère de rayon .

Le choix des fonctions  étant libre, si on choisit , on retrouve la métrique (9.1.10) :

          

Voir démonstration en annexe.  est remplacé par  et  par .

5.4 Remarque sur les solutions

La solution générale dépend apparemment de 3 fonctions , mais la coordonnée  peut être soumise à une transformation arbitraire .

Si on donne des valeurs arbitraires à ces fonctions, à condition qu'elles soient comprises entre , on obtient le mouvement de la sphère de ce rayon . Cette solution ne dépend pas des valeurs de ces fonctions pour .

Dans tous les cas lorsque , le rayon . La particule atteint le centre de la sphère. Si , toutes les particules arrivent en même temps au centre de la sphère. Toutes les distances radiales et toutes les distances circonférentielles tendent vers zéro.

Voir en annexe une solution donnant le référentiel permettant de décrire le champ créé par une masse ponctuelle, à l'extérieur et à l'intérieur de la sphère de Schwarzschild.

5.5 Collapse de la sphère de poussière initialement au repos

5.5.1 Mise en équation

Il s'agit de choisir les fonctions .

La solution proposée par LANDAU est

                                    

En reportant ces valeurs dans la formule (9.5.9)

  :

                                                                                            (9.6.1)

La densité de matière  

                                                                                                 (9.6.2)

Avec  donné par (9.6.1) et qui peut être écrit  car suivant la deuxième équation de (9.6.1) u est une fonction de la seule variable , la métrique

                                 

peut s'écrire, avec  

                                              (9.6.3)

A un instant donné , c'est-à-dire pour une valeur donnée de  la densité de matière ne dépend pas de . La densité de matière est la même en tout point.

Les valeurs de  doivent être ajustées aux conditions initiales. A l'instant initiale, la matière de la sphère est au repos : , ce qui s'écrit pour une valeur de  donnée d'après (9.6.1) :  

                                                                                                                (9.6.4)

La vitesse nulle correspond à . L'instant où la particule atteint le centre, c'est-à-lorsque  correspond à . Par commodité, on remplace  par . Les équations  (9.6.1) deviennent  :

                                                                                            (9.6.5)

L'instant  correspond   :  , les équations (9.6.5) deviennent

                                                                                                      (9.6.6)

A l'instant  : .

Le rayon de la sphère de Schwarzschild est  

5.5.2 Durée du collapse

La vitesse de chute est d'après (9.6.6) . Lorsque le rayon tend vers 0,  tend vers  et les vitesses tendent vers l'infini!!!

Le centre est atteint lorsque ,  

                                                                                                                         (9.6.7)

5.5.3 Un calcul d'application

La masse de a sphère de rayon  est d'après (9.5.12)

.

Le rayon de la sphère de Schwarzschild peut s'écrire de 2 façon  :

 et , suivant . De ces 2 expression de , il sort . En reportant dans (9.6.7)  : 

                                                                                                                     (9.6.8)

Cette formule peut se transformer, par exemple en fonction de  :

                                                              

Si le soleil était une boule de poussière avec  et , le temps de collapse serait .

Pour la Terre,  km et   

5.5. Un paradoxe : le collapse dans la théorie de Newton

Voir le calcul en annexe.

Le paradoxe est que la méthode de Newton donne exactement le même résultat pour le teps de collapse.

 

 


Annexe

1 - calcul du temps de chute dans le référentiel de la particule

Le temps de chute est du rayon  au rayon :

                                         (9.1.1)

   En prenant comme variable , les limites d'intégration deviennent :

limite inférieure  telle que , limite supérieure , .

, et le dénominateur  . L'intégrale (9.1.1) devient

                                     (9.1.2)

                                               (9.1.3)

En posant   :

                                                                                                     (9.1.4)

 

2
 Calcul de la densité

De , ou encore , ou obtient en dérivant :

                                                                                                                      (9.2.1)

L'équation (3) de (9.5.3)s'écrit

       

Dans le premier crochet les termes avec  disparaissent. En multipliant les 2 membres par  il vient

                                                          (9.2.2)

     Dans la deuxième parenthèse , l'équation (9.2.2) devient

                                     (9.2.3)

 et , ou , en dérivant donne , en reportant dans (9.2.3)  :   

                                                                                                    (9.2.4)

3
 Métrique intérieure à la sphère de Schwarzschild

Si  et  alors  

                                                                                                         (9.3.1)


La dérivée par rapport à  de ,  

                                                                                                       (9.3.2)

Le coefficient de  est  

                                                                                                        (9.3.3)

La métrique  devient, compte tenu de (9.3.1) et de (9.3.3)

                         (9.3.4)

4 référentiel décrivant le champ créé par une masse ponctuelle

On choisit ,  et .

C'est le cas où   :

 

Ce qui donne

(9.4.1)

trou-noir.jpgPour une valeur de  donnée, c'est-à-dire pour une particule donnée, lorsque la variable  varie de , le rayon  part de 0, croît jusqu'à une valeur maximale  et décroît ensuite pour revenir à la valeur 0. Le temps est constamment croissant.

La courbe ACB correspond à la valeur , la courbe A'C'B' correspond à  , sur ces 2 courbes le rayon .

Les 2 courbes passant par l'origine O sont les courbes sur lesquelles  

 

La ligne d'univers d'une particule est la droite . Elle a pour origine le point a, elle perce la sphère de Schwarzschild au point b. A l'instant  ou , l'éloignement de la particule est maximal  

Ensuite elle se rapproche du centre, perce la sphère de Schwarzschild en c et revient au centre au point d (  à l'instant  

La métrique de Schwarzschild ne couvre que la région située à droite des  courbes  

 

4 Collapse avec la théorie de Newton

Une sphère de poussière de rayon R et de masse spécifique  à l'instant t=0.

Toutes les particules sont au repos à l'instant t=0.

Une particule située au point M à une distance  à du centre  l'instant t subit une accélération centrale égale à . Si on suppose que lors du mouvement toutes les particules situées dans la sphère de rayon  restent à l'intérieur de cette sphère dont le rayon diminue   avec .

 

Pour cette particule   soit . L'intégrale première de cette équation donne (en multipliant les 2 membres par  

. A l'instant t=0 toutes les particules sont au repos alors . Il reste

                                             

ou . Ce qui s'intègre en posant .

 ou en posant  et en remarquant que , indépendant de :

                 et  

L'expression du temps étant indépendante de , une particule située à une distance  du centre à l'instant t = 0 sera toujours sur un rayon  et .

La durée totale du "collapse" à, partir de l'instant t = 0 est .

Les formules donnant t et r avec le paramètre  sont les mêmes que celles que donnent LANDAU, théorie des champs formule (103.9), et également ELBAZ "Relativité générale et gravitation", page 266, formule 4.28.

La courbe représentative est une cycloïde. En inversant le temps, le "collapse" devient une expansion qui passe par un maximun pour ensuite produire un nouveau "collapse".


 

 

                                          Résumé

L'abbé Lemaître a montré que la singularité apparaissant dans les équations lorsque le rayon  est égal au rayon de Schwarzschild était lié au choix des coordonnées. Il a proposé un nouveau système de coordonnées en  : 

           
. Dans ce système de coordonnées il est possible de suivre le trajet d'une particule jusqu'au centre du trou noir.

Une particule en chute libre à l'extérieur de la sphère de Schwarzschild atteint cette sphère en un temps fini pour un observateur se déplaçant avec la particule et en un temps infini pour un observateur fixe.

Collapse gravitationnel d'une sphère de poussière

Une solution générale peut être trouvée avec une métrique telle que . La solution générale dépend de 3 fonctions de   permettant de fixer les conditions initiales. Le calcul de  en fonction de  est  , avec . 3 cas sont possibles  et . Pour  la solution est

                                         

Sphère initialement au repos

Une solution est obtenue en prenant . La métrique devient  et l'évolution du rayon de la sphère

                                                    

La durée du collapse est